Où que Damore ait puisé ses idées, ce n’est pas dans l’histoire, car n’importe quelle leçon d’histoire de l’informatique lui aurait appris que les femmes ont été les pionnières en informatique.
En effet, ce sont elles les premières ingénieures en logiciels. Et ce, jusqu’à ce que les hommes, qui avaient autrefois méprisé ce domaine à ses débuts, cherchent activement à les en écarter.
C’est pourquoi, bien que beaucoup d’entre nous connaissent les femmes extraordinaires qui occupent des postes de direction dans les grandes entreprises technologiques et les start-ups d’aujourd’hui, nous ignorons toujours l’existence des premières femmes pionnières du secteur informatique, dont les contributions importantes ont été minimisées pendant des décennies.
Les équipes de Fed IT, cabinet de recrutement TI vous présentent aujourd’hui 10 femmes pionnières en informatique.
1. Ada Lovelace
En 1843, Ada Lovelace, brillante mathématicienne et fille du célèbre poète britannique Lord Byron, a publié la traduction d’un article sur le moteur analytique d’un ingénieur italien, Luigi Menabrea, auquel elle a ajouté de nombreuses notes.
Ces notes comprenaient la première description publiée d’une séquence d’opérations par étapes pour résoudre certains problèmes mathématiques. Pour cette raison, Lovelace est aujourd’hui considérée comme la première programmeuse d’ordinateurs.
Également connue comme le prophète de l’ère informatique, Lovelace a été la première à exprimer le potentiel des ordinateurs en dehors des mathématiques lorsqu’elle a émis l’hypothèse que le moteur analytique pourrait aller au-delà des chiffres et être programmé pour composer des morceaux de musique complexes.
L’idée d’une machine capable de manipuler des symboles conformément à des règles, et des nombres pouvant représenter des entités autres que la quantité, marque la transition fondamentale du calcul à la computation.
2. Hedy Lamarr
En 1942, au plus fort de la Seconde Guerre mondiale, l’actrice autrichienne Hedy Lamarr ainsi que son co-inventeur George Anthiel deviennent des pionniers dans le domaine des communications sans fil.
Le duo a mis au point un système de communication secret qui manipulait les fréquences radio à des intervalles irréguliers entre la transmission et la réception pour former un code inviolable qui empêchait les messages classifiés d’être interceptés par les nazis.
Des décennies plus tard, leur technologie a galvanisé l’essor des communications numériques en formant l’ossature technique qui rend possible les téléphones mobiles, les télécopieurs et autres opérations sans fil.
3. Jean Bartik
Jean Bartik est l’une des centaines de femmes en informatique embauchées en 1945 pour calculer, à la main, des tables de tir balistique pour l’armée américaine à l’aide de calculatrices mécaniques de bureau.
Suite au développement d’un dispositif électronique permettant de calculer automatiquement les tables de tir, Bartik a été choisie avec cinq autres femmes pour travailler sur la nouvelle machine, appelée Electronic Numerical Integrator and Computer, abrégée en ENIAC.
Bartik et l’équipe apprennent elles-mêmes le fonctionnement de l’ENIAC et deviennent ses premières programmeuses, mais également les premières à l’échelle mondiale. Plus tard, Bartik a également fait partie d’un groupe qui a converti l’ENIAC en un ordinateur à programme enregistré, une étape importante qui a amélioré son efficacité et son utilité.
4. Grace Hopper
Après avoir servi pendant la Seconde Guerre mondiale, Grace Hopper est devenue chargée de recherche à Harvard où elle a travaillé sur les ordinateurs Mark II et Mark III avant de passer dans le secteur privé.
En 1952, alors qu’elle supervisait la programmation de l’ordinateur UNIVAC chez Remington Rand, elle et son équipe ont créé le premier compilateur, un programme qui convertit les instructions du langage en code, en langage informatique, afin que les informations puissent être lues et exécutées par un ordinateur.
Ce compilateur a été le précurseur du Common Business Oriented Language ou COBOL, ce qui lui a valu le nom de Mère du COBOL, littéralement car elle est à l’origine du langage COBOL.
On attribue également à Hopper la popularisation des termes « bug informatique » et « débogage ». Ces termes sont nés d’un incident survenu pendant son séjour à Harvard, lorsqu’on a découvert qu’une mite avait court-circuité l’ordinateur d’Harvard Mark II.
5. Evelyn Boyd Granville
En 1949, à une époque où les Afro-Américains étaient persécutés et exclus de presque toutes les facettes de la société américaine, Evelyn Boyd Granville a réussi à devenir la deuxième Afro-Américaine du pays à obtenir un doctorat en mathématiques.
Granville a pu obtenir divers postes d’enseignement avant de trouver un emploi chez IBM en 1956.
Lorsque la NASA a passé un contrat avec IBM, elle a créé un logiciel informatique qui analysait les orbites des satellites pour le projet Vanguard, un programme destiné à lancer le premier satellite artificiel en orbite terrestre à l’aide d’une fusée Vanguard.
Granville a ensuite travaillé sur le projet Apollo chez North American Aviation.
6. Margaret Hamilton
Au cours de son illustre carrière en tant que femme pionnière en informatique, Margaret Hamilton a accompli de nombreuses choses. La plus remarquable est sans doute son travail pour la NASA.
Dans les années 1960, elle a dirigé une équipe chargée de développer un logiciel pour les systèmes de guidage et de contrôle des modules lunaires et de commande en vol des missions Apollo.
Hamilton, qui a inventé le terme d’ingénieur logiciel pour décrire son travail, a vraiment dû inventer la roue avec son équipe, car aucune école de l’époque n’enseignait ce domaine. Hamilton a concentré ses travaux sur les logiciels permettant de détecter les erreurs système et de récupérer les informations en cas de panne d’ordinateur.
Son approche du développement du logiciel Apollo et son insistance sur la rigueur des tests ont été déterminantes pour le succès de la mission Apollo 11.
7. Joan Ball
Vous parlez d’une femme en avance sur son temps. Joan Ball est devenue une femme pionnière en informatique pour faire des rencontres lorsqu’elle a ouvert le St. James Computer Dating Service en Angleterre en 1964.
Ce n’est toutefois qu’en 1970, lorsque certaines améliorations ont été apportées à la technologie informatique, que son activité a vraiment décollé. Ces améliorations ont permis à ses 50 000 membres de fournir des informations sur ce qu’ils recherchaient chez un partenaire potentiel, avant de leur proposer les coordonnées des quatre célibataires les plus compatibles.
Mme Ball, qui a publié son autobiographie en 2015, déclare à propos de son entreprise : « Quand je me suis penchée sur le sujet pour la première fois, j’ai pensé “c’est fantastique”. (…) Nous avons eu tellement de mariages, c’était incroyable. »
8. Elizabeth Feinler
La prochaine fois que vous irez sur Internet ou que vous achèterez un domaine, pensez à Elizabeth Feinler. Feinler était responsable de la création et de la gestion de l’ARPANET pour le ministère de la Défense, un réseau qui était un précurseur de l’Internet d’aujourd’hui.
Elle a également dirigé une équipe de SRI International qui a mis au point les premiers serveurs de pages jaunes et blanches de l’Internet, ainsi que le premier serveur WHOIS de noms et d’adresses d’hôtes de réseau basé sur des requêtes.
De 1972 à 1989, elle a également été responsable de la gestion du Host Naming Registry pour l’Internet. Dans le cadre de cet effort, elle et son groupe ont développé le schéma de dénomination des domaines .com, .edu, .gov, .mil, .org et .net, qui est toujours utilisé aujourd’hui sur Internet.
9. Janese Swanson
Janese Swanson a non seulement développé le jeu vidéo très populaire « Where in the World Is Carmen Sandiego ? », mais, en 1992, elle s’est mise à son compte avec sa société Kid One for Fun pour se concentrer sur l’invention de ses propres jouets technologiques.
Cependant, lorsque son premier jouet sous licence est commercialisé exclusivement pour les garçons, Mme Swanson sait qu’elle doit faire quelque chose pour changer les perceptions sur les types de jouets avec lesquels les filles veulent jouer.
C’est ainsi qu’en 1995, elle a créé sa société Girl Tech pour se concentrer sur le développement de produits et de services qui encouragent les filles à utiliser les nouvelles technologies, comme Internet et les jeux vidéo.
En 1998, Girl Tech a été rachetée pour 6 millions de dollars et Mme Swanson est devenue professeur d’art, utilisant la technologie informatique en classe pour encourager la créativité de ses élèves.
10. Donna Dubinsky
Donna Dubinsky a la particularité d’avoir introduit le premier assistant numérique personnel (PDA) au monde.
En 1992, lorsque Mme Dubinsky a rejoint la start-up Palm Computing, composée de huit personnes, celle-ci n’était qu’une des nombreuses entreprises développant un assistant numérique personnel.
Sous sa direction, cependant, Palm a réussi à commercialiser le premier assistant numérique personnel avant ses concurrents, créant ainsi un marché de plusieurs milliards de dollars qu’elle a ensuite dominé avec une part de marché de plus de 70 %.
Aujourd’hui, Mme Dubinsky travaille au développement d’un système de mémoire informatique calqué sur le cerveau humain.
Et si la prochaine pionnière, c’était vous ?
Ces femmes pionnières dans l’informatique ne représentent qu’une petite partie des nombreux esprits féminins brillants qui ont façonné et continuent de façonner le monde de ce secteur. Nombre d’autres femmes méritent également qu’on souligne leur travail.
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